Trois

(Tri)

C’est un des films les plus significatifs sur la guerre et contre la guerre

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Le film Trois (Tri) est antiguerre. Il dépeint le véritable portrait de la guerre, ses atrocités et son absurdidé. L’incontestable protagoniste du film est la mort. Elle se révèle sous trois aspects, en tant que punition, victime et expression du caractère insensé de la guerre.

Il faut être contre la guerre, mais il faut l’être véritablement, contre tous ceux qui font la guerre. Et contre ceux qui créent des raisons pour la guerre.
Aleksandar Petrović

Production: Avala film, Beograd, 1965
Scénario: Antonije Isaković, Aleksandar Petrović
Réalisation: Aleksandar Petrović
Décors: Vladislav Lašić, Nikola Rajić
Directeur de la photographie: Tomislav Pinter
Directeur artistique: Nikola Rajić
Producteur: Vladislav Lašić
Montage: Mirjana Mitić
Musique: “Đelem, Đelem“ (Mihajlo Lakatoš)(mp3)
Choix de la musique: Aleksandar Petrović
Distribution: Velimir Bata Živojinović, Ali Raner, Senka Veletanlić-Petrović, Voja Mirić,
Slobodan Perović, Mića Tomić, Branislav Jerinić, Gizela Vuković

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Pressbook

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Le tournage de Trois a été réalisé dans les montagnes arides des Alpes dinariques et dans les marais interminables du delta du fleuve Neretva près de l’Adriatique. – Dans ce film, même les lieux deviennent l’expression de la destinée de l’Homme.

C’est un des films les plus significatifs sur la guerre et contre la guerre.

Résumé du scénario:

En trois épisodes, le film retrace la guerre en Yougoslavie de 1941 à 1944. Miloš, un partisan, en est le héros. Il est confronté trois fois la présence de la mort.
«Tout le film est le regard d’un homme sur la guerre et le regard d’un homme sur la mort à travers la guerre.»

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Velimir Bata Živojinović

PREMIER EPISODE

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Le premier récit nous conte la mort d’un Serbe abattu par erreur et sans jugement par des soldats de son pays. Avril 1941: Une gare de province en Serbie au moment de l’attaque éclair des Allemands. Des gens attendent… peut-être un train qui les conduira quelque part, mais où – personne ne sait. La panique s’empare d’eux comme une psychose. Le temps passe, pas de train. La peure fait naître le désespoir. On commence à piller. Une patrouille de l’Armée Royale Yougoslave tente de calmer la foule. Un étranger à la ville est accusé d’appartenir à la «Cinquième Colonne». Cet homme innocent sera fusillé sans jugement. Miloš ne peut rien pour le sauver.
Première mort bestiale et absurde.

DEUXIEME EPISODE

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 Encerclé par les SS, Miloš se trouve sans munitions, il a faim et froid, il est seul. Dans un cimetière perdu, il rencontre un autre partisan, apeuré, abandonné provisoirement par son unité car blessé. La chasse s’organise. Les partisans se séparent: celui qui sera capturé le premier sauvera peut-être la vie de son compagnon. Les Allemands capturent le partisan qui avait peur, mais il meurt en héros. En refusant de tourner le dos au peloton les SS l’enferment dans une cabane et le brûlent vif sous les cris désespérés de Miloš.

Deuxième mort bestiale et absurde.

TROISIEME EPISODE

tri treca pricaL’automne 1944, c’est la fin de la guerre.
Dans la cour d’une maison de villageois dans laquelle se trouve installé le poste de commandement du détachement de Miloš, on amène un groupe de «collaborateurs». Parmi eux se trouve une jeune femme. Miloš la remarque. Leurs regards se croisent. C’est lui qui doit prononcer la condamnation. Il aimerait croire en son innocence mais les faits sont irréfutables, elle a été la maitresse d’un commandant allemand. Pendant que dans la cour, les prisonniers attendent que leur destin se décide, Miloš s’interroge: faut-il punir ou pardonner?Tous seront fusillés.

Miloš sait que la guerre est finie. Il sort de la cour et contemple le passage des carrioles qui transportent la noce joyeuse au son de la musique.

Troisième mort tragique, peut-être la plus absurde, car la guerre est finie.

“… J’ai voulu raconter une histoire à travers un personnage principal qui observe, passif. Ou plutôt, trois histoires de sa vie auxquelles il est directement mêlé, sans pour autant intervenir.” Alexandre Petrović.

Prix, distinctions, festivals:

  • Tri est sélectionné pour l’Oscar du meilleur film étranger de l’année 1966 (édition n°39) 
  • XIIe Festival de Pula (Yougoslavie), 1965: GRAND PRIX (Velika zlatna arena) du meilleur film
  • XIIe Festival de Pula (Yougoslavie), 1965: GRAND PRIX (Velika zlatna arena) de la mise en scène
  • XIIe Festival de Pula (Yougoslavie), 1965: GRAND PRIX (Velika zlatna arena) prix d’interprétation masculine
  • XIIe Festival de Pula (Yougoslavie), 1965: PRIX des critiques “MILTON MANAKI”
  • Plaquette de bronze (Bronzana Plaketa) – BUNINOVA VRATA, Prix Yougoslave 1965 
  • IVe Mostra Internazionale del Cinema Libero, Poretta Terme, 1966
  • XVe Festival international à Karlovy Vary (Karlsbad), juillet 1966 PREMIER GRAND PRIX du meilleur film (HLAVNA CENA I) 
  • IXe Festival des meilleurs films à Acapulco, novembre 1966 – PRIX “PALENKA”, La tête Inca d’Or
  • Festival du néoréalisme italien – Avellino, 1966 – PRIX LACENO D’ORO 
  • IVe Festival du film à New York, septembre 1966 
  • Festival du film à Sorento, 27.09-04.10.1975 
  • Festival du film – « Les droits de l’homme » Chicago
  • Centre Georges Pompidou, Paris, Le Cinéma yougoslave, 1986. 29.03-26.04.1980 
  • IXe Festival international à Istanbul, (dans le programme « Le choix des films yougoslaves ») 31.03-19.04.1990 
  • Festival des films documentaires à Rennes, 17 – 22.11.1992 (Programme spécial) 
  • Dans la traditionnelle enquête du journal “Oslobodjenje” les critiques yougoslaves ont désigné le film TRI le meilleur film de l’année
  • En 1979, suite à l’enquête menée par l’Institut du Film par les critiques et les artistes yougoslaves, le film TRI a été classé à la deuxième place, juste derrière le film J’ai même rencontré les tziganes heureux de Aleksandar Petrović qui a été désigné LE MEILLEUR FILM DE L’HISTOIRE DU CINÉMA YOUGOSLAVE 
  • Festival du film Serbe, Paris, Normandie, 2006 
  • Festival l’Europe autour de l’Europe, Paris-Normandie, 2008 
  • Festival l’Europe autour de l’Europe, Paris-Normandie, Nouveaux regards sur l’amour et la guerre, 2009 
  • Festival international du film Cinèma City, Novi Sad, 2009 – Hommage à l’auteur national Aleksandar Sacha Petrović
Nominacija za Oskara

Nominacija za Oskara

Festival du film Serbe, Paris

Festival du film Serbe, Paris

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Festival l’Europe autour de l’Europe

Festival Evropa

Festival l’Europe autour de l’Europe

Tri a été le premier film Yougoslave distribué à New York et aux Etats- Unis (en 1966).

Les films Tri et J’ai même rencontré des Tziganes heureux d’Aleksandar Petrovic ont ouvert à la cinématographie yougoslave les portes dans le monde.

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Extraits de presse:

“Le lyrisme de Petrovic n’est autre qu’un réalisme poétique. Paysage boueux et neigeux, nuées grises et noires, champs de bataille sont empreints de la vision subjective du cinéaste qui privilégie plus ou moins certains de ces éléments pour atteindre par le filtre de l’intelligence à l’émotion pure. C’est ainsi que la terre, l’espace, le geste, le regard, tout s’épure et grandit jusqu’à n’être plus que noblesse, héroïsme, émotion. Mais le style est réaliste, dépouillé, et même cruel…” LES CAHIERS DU CINÉMA

“… C’est du grand et du beau cinéma servi par une technique d’une fluidité qui est le résultat de la vraie maîtrise…” LES NOUVELLES LITTÉRAIRES

“L’oeuvre d’un esthète et d’un moraliste, pur comme un diamant”. LE COMBAT

“… Talent exceptionnel” FILM CRITIC – Munich
“… Maîtrise totale…” NEUE ZÜRCHER ZEITUNG – Zurich
Un chef-d’oeuvreLA STAMPA
Un chef-d’œuvre. Le tractât moraliste brillamment réalisé…” IL MESSAGGERO
“… Un grand film authentique LE DRAPEAU ROUGE – Belgique
“… Maître absolu de son oeuvre…” PRAG – Prague

1SR Press Book

Aux Etats-Unis, désigné pour la course aux Oscars, l’accueil de la presse américaine ne lui sera pas moins favorable:

“… L’histoire sur la guerre qui fait peur, on a le souffle coupé…
… Alexandre Petrovic possède une rare maîtrise…” NEW YORK POST
“… Une des plus stimulante surprises du Festival de New York…” WORLD JOURNAL TRIBUNE
“… Mise en scène éblouissante images splendides…” THE NEW YORK TIMES
“… Film aigu sur la mort héroïque et inutile…” VARIETY

“… Film merveilleusement interprété, ses images sont fascinantes…” CUE

Au Festival des Festivals d’Acapulco, EL DIA résume le sentiment général:
“… Ce film d’une grande beauté élève Petrovic au rang des meilleurs réalisateurs contemporains…”

“… Jamais, l’image de la guerre dans ses conséquences ultimes et fatales n’a été montrée au cinéma avec une telle et si dramatique présence. Non plus qu’avec une humanité et une rigueur aussi dégagées de toute vaine politique partisane que de bla-bla-bla sophistico-métaphysique. Alexandre Petrovic est un vrai poète tragique…” Journal LA SUISSE (Hommage Alexandre Petrovic 1976 Genève)

“… une oeuvre magistrale qui résiste aux années. En noir et blanc, il est encore plus lumineux que les ouvrages en couleur les plus réussis. Maître inclassable sur le plan international, Petrovic se conforme à sa ligne générale. Il aborde le sujet de front, soit les horreurs de la guerre, mais sans accumuler les cadavres comme dans les épopées soviétiques ou dans les productions américaines… Jamais un regard si profond n’avait été posé sur les horreurs de la guerre. Avec une telle économie de moyens, la virtuosité devient vérité. C’est pourquoi il n’est pas exagéré de qualifier TROIS de chef-d’oeuvre, et Petrovic de maître du cinéma…” TRIBUNE DE GENÈVE G.B. 1976

Scène du premier épisode du film TRI

Scène du premier épisode du film TRI


Aleksandar Petrović à propos de TROIS (TRI)

… C’est quoi au juste mon film Tri? Tout le film est le regard d’un homme sur la guerre et le regard d’un homme sur la mort à travers la guerre. 
Si je devais moi-même donner une réponse à la question: “Que voulais-je exprimer en réalité dans le film Trois”, la réponse serait celle-ci: «exactement ce que chaque spectateur y a découvert et remarqué».
Le sujet appartient au passé mais comporte des allusions à l’époque actuelle.
J’ai peur des films qui ont une thèse et un message et je ne les comprends pas. Celui qui veut juger et sermonner n’a qu’à se faire juge ou curé.
Personnellement, je considère que dans un film chaque détail a son importance: on peut quelquefois exprimer par un geste et par un objet beaucoup plus que par des paroles. Le film cependant aussi a le droit de parler.
Le cinématographe, du reste, est comme la vie – tout y est. Il faut seulement ouvrir les yeux.

Quand je tourne un film je m’abandonne à la vie. Je m’efforce que mes intentions ne dépassent pas ce que j’observe, ce vers quoi se tourne l’œil de la caméra, et également ce qui éveille en moi comme un sentiment de vérité et de réel.

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