Si l’on n’aime pas les hommes, on ne peut pas réaliser de films. Aleksandar Petrovic |
Le cinématographe, c’est comme la vie – tout y est. Il faut seulement ouvrir les yeux. Aleksandar Petrovic |
Il n’y pas de mensonge dans l’art. L’art ne connait que la vérité. Nous ne sommes pas des juges, ni des prophètes ni des propagandistes. Aleksandar Petrovic |
Lorsque j’effectue le montage d’un film et que j’obtiens une harmonie entre l’image, le son, la musique, les dialogues et la dramaturgie, je ressens le même sentiment de rentrer dans l’aura que quand je parviens à imaginer un vers en quelques mots. Aleksandar Petrovic |
On est ému lorsque l’aura apparaît, lorsque le plaisir est là. Il n’y a aucun sentiment de supériorité, c’est plutôt de l’amour… Puisque c’est ainsi, pourquoi ferai-je un autre travail qui ne me procurerait jamais une telle satisfaction? Aleksandar Petrovic |
En ce qui me concerne, je suis certain que tous mes films sont le dialogue incessant entre l’amour et la mort et que ces deux extrêmes du destin humain sont en corrélation permanente. Aleksandar Petrovic |
Je n’ai jamais eu pour but de créer quelque chose de préconçu mais seulement d’exprimer ce que je ressens. Aleksandar Petrovic |
Je ne réalise pas un film sur un acteur, ni même sur la personne qu’il représente, mais sur une idée ou une émotion. Pour moi, il est essentiel qu’un film aujourd’hui soit sincère et vrai, une confession en quelque sorte, l’image de la vie vue de ses propres yeux, une partie de la conscience de l’homme moderne. Aleksandar Petrovic |
Parfois une photographie ou une allée d’arbres peuvent mieux servir que cinq mille répliques. Pourquoi la psychologie d’un personnage serait-t-elle mieux exprimée par un visage ou une parole? L’expressivité d’un visage est surestimée. Aleksandar Petrovic |
Personnellement, je considère que dans un film, chaque détail a son importance: on peut quelquefois exprimer par un geste et par un objet beaucoup plus que par des paroles. Le film cependant a aussi le droit de parler. Aleksandar Petrovic |
Quand je tourne un film je m’abandonne à la vie. Je m’efforce à ce que mes intentions ne dépassent pas ce que j’observe, ce vers quoi se tourne l’œil de la caméra, et également ce qui éveille en moi comme un sentiment de vérité et de réel. Aleksandar Petrovic |
Les films qui ont une « thèse » et un « message » me font peur et je ne les comprends pas. Celui qui veut juger et sermonner n’a qu’à devenir juge ou curé. Aleksandar Petrovic |
Il faut uniquement réaliser un film lorsque l’on ressent la nécessité de dire quelque chose, et non quand un producteur nous en donne la chance. Le film doit être le résultat de l’obsession créative, d’une idée, d’un contenu, une partie d’une expérience vécue. Aleksandar Petrovic |
On considère comme une critique majeure que les films d’un auteur se ressemblent tous : « Encore lui ! Il se répète… ». Le moyen le plus sûr de pallier à ce problème : choisir des thèmes d’un caractère et d’un lieu totalement différents. Aleksandar Petrovic |
Si nous sommes d’accord que le film n’est pas un art reproductif mais un art productif, nous devons alors lui reconnaître le droit du statut d’auteur. Aleksandar Petrovic |
Même les choses les plus compliquées peuvent être dites explicitement et simplement. Aleksandar Petrovic |
Une des spécificité de la mise en scène est la «juste mesure»: la capacité de détecter l’élément essentiel qui sera utilisé et développé. Aleksandar Petrovic |
Pour moi, l’espace, les objets, l’image ne sont que des outils qui me permettent de dépeindre les sentiments personnels, les dessins des états psychologiques, les images de l’âme humaine. Aleksandar Petrovic |
Lorsque vous interprétez un livre, ou plus précisément, lorsque vous créez un livre, des passages entiers ne vous intéressent pas… Cependant, quelques mots ouvriront un espace cinématographique devant vous, profond, lointain, à travers lequel il est évident que vous devez bouger. Aleksandar Petrovic |
Mes films documentaires sont réalisés sur les principes d’un film de fiction, tandis qu’ « Elle et lui » a la facture d’un documentaire. J’en conclus que le cinéma de fiction manque de vitalité, mais que l’aspect abstrait et narratif des films de fiction manque aux films documentaires. Aleksandar Petrovic |
Le mouvement dans le film n’est aucunement limité au mouvement réel des êtres et des objets, au sein du « cadre » et du mouvement de la caméra. Le mouvement dans le film a une signification beaucoup plus importante, et le pouvoir d’enregistrement du mouvement réel que possèdent les appareils cinématographiques est seulement un des multiples champs d’application du mouvement en général dans le processus de la réalisation de la création artistique. Aleksandar Petrovic |
Je pars toujours d’une expérience qui m’a touchée et inspirée et je cherche la solution dans le matériel que j’exploite. Aleksandar Petrovic |
A propos de la censure : Les œuvres d’art ne sont pas des machines infernales ni des tonneaux de poison pour que des commissions de censure spéciales soient obligées de mesurer leur degré de dangerosité pour la société. Aleksandar Petrovic |
A propos de la censure : Le film n’a pas besoin de mesures de censure mais de critiques analytiques. Aleksandar Petrovic |
L’évolution logique de l’art cinématographique et le marché du film incitent à faire des films à la fois artistiques et commerciaux, ce qui est, je vous l’assure, un travail extrêmement difficile. Je pense qu’il est à présent fondamental, dans le cadre de la cinématographie mondiale, de séparer l’exhibitionnisme dilettante de l’aventure poétique réelle. Lorsque nous aurons réussi à filtrer ces choses, nous obtiendrons une cinématographie d’une valeur artistique bien supérieure, et le public se fera plus important. Aleksandar Petrovic |
Encore enfant, j’étais conscient de l’impossibilité d’expliquer l’infini aussi bien que l’éternité. Malgré cela, personne n’a pu m’interdir de sentir cet infini et cette éternité, et je ne permettrai pas qu’on m’enlève le droit de ressentir l’irrationnel. Sans ce moment irrationnel, il n’y a pas d’œuvre, il n’y a pas d’art. Aleksandar Petrovic |
A la question d’un journaliste: “Quelle est la clé d’une bonne cinématographie?” Petrovic a répondu: “Des talents… et les bonnes conditions pour leur développement.” Aleksandar Petrovic |
“La vérité artistique est plus importante et profonde que la vérité politique, en tout cas c’est la plus durable. ” Aleksandar Petrovic |
Il faut être contre la guerre, mais il faut l’être véritablement, contre tous ceux qui font la guerre; et contre ceux qui créent des raisons pour la guerre. Aleksandar Petrovic |
Si les problèmes n’existaient pas, nous ne serions pas là pour les montrer, nous qui émettons de signaux artistiques et moraux. La vie n’est pas seulement terrible, et elle n’est pas seulement bonne. C’est la toute notre chance. Si nous pouvions établir toutes les règles selon lesquelles règnerait seulement le Bien, est-ce que le Beau existerait? Aleksandar Petrovic |
Vers la fin de ses jours, Aleksandar Petrović a émis le souhait qu’« un film soit toujours unique, authentique, proche de la vie, et compréhensible de tous… La philosophie du cinéma est la philosophie de la vie et c’est pourquoi créer des films est autant une peine qu’un plaisir infinis. Je sais que ma fin est arrivée, mais je ne suis ni impatient, ni désespéré.» Aleksandar Petrovic |
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