Les Jours

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“Le porte parole du nouveau film yougoslave.”

Daniel Goulding

 

Production: Avala film, Beograd, 1963
Scénario: Aleksandar Petrović, Bora Ćosić, Dušan Matić, Dušan Stojanović
Direction: Aleksandar Petrović
Décors: Nikola Rajić
Directeur de la photographie: Aleksandar Petković
Producteur: Veljko Despotović
Montage: Mirjana Mitić
Musique: Vasilije Belošević
Distribution: Olga Vujadinović, Ljubiša Samardzić, Tatjana Lukijanova

 

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Résumé du scénario:

Loin du réalisme en vogue du cinéma yougoslave des années soixante, Alexandre Petrovic s’attache à l’individualité des êtres, aux conflits psychologiques, à l’érotisme, à un discours poétique. Ce film intimiste est une méditation sur la solitude rompue par la brève rencontre d’une femme mariée et d’un étudiant.

Olga Vujadinović et Ljubiša Samardžić

Prix, distinctions, festivals:

  • Xe Festival des films yougoslaves à Pula 1963
  • IVe Mostra Internazionale del Cinema Libero, Poretta Terme, 1966
  • Centre Georges Pompidou, Paris, Le Cinéma yougoslave, 1986
  • Festival International du film à La Rochelle 1986
  • Festival des premiers films Paris, 1992
  • Festival l’Europe autour de l’Europe, Paris- Normandie, 2008
  • Festival international du film Cinèma City, Novi Sad, 2009 – Hommage à l’auteur national Aleksandar Sacha Petrović

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Extraits de presse:

“Petrovic sait non seulement mener les péripéties, accumuler “les signes”, montrer incessamment “l’autre aspect des choses”, mais il a également un talent exceptionnel, pénétrant, pour décrire “les vides”, les alternatives. En réduisant la narration et la description à sa moindre mesure, il développe non les événements, mais “les situations”; ce film lyrique possède un charme inoubliable, de même que le grand nombre des cadres de son film. Nourrissant l’oeil du spectateur il sait aussi nourrir la pensée et les sentiments. Ses films, qui pourraient être seulement une inquiète et personnelle méditation, nous touchent directement. Car il est question d’un amour blessé, de la solitude, d’un profond mécontentement; et la mort est ici toujours présente“. ARTS – Gilbert Guez 

 

“Film liberé.” INDIANA UNIVERSITY PRESS BLOOMINGTON.
Après les films Elle et lui et Les jours qui ont grandement ébranlé la cinématographie yougoslave socialiste car étaient les tous premiers films intimistes ne traitant pas de propagande, Alexandre Petrovic a été appelé par la presse occidentale “le porte-parole du nouveau cinéma en Yougoslavie”. La presse yougoslave parle de la décadence capitaliste et de la connivence avec l’ouest décadent. Le nouveau regard de Petrovic dérange. Alexandre Petrovic ne s’attendait pas à tourner facilement un autre long-métrage. Il est revenu à ses films documentaires et court-métrages. Il les traite avec modernité poétique.

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Olga Vujadinović

Aleksandar Petrović à propos du film

Je n’ai jamais eu pour but de créer quelque chose de préconçu mais d’exprimer ce que je ressens…

Parfois une photographie ou une allée d’arbres peuvent mieux servir que 5.000 répliques. Pourquoi la psychologie d’un personnage sera-t-elle le mieux exprimée par un visage ou une parole? L’expressivité de visage est surestimée.

Je pars toujours d’une expérience qui m’a touchée et inspirée et je cherche la solution dans le matériau que j’exploite. On peut transposer littéralement un sujet, par exemple la rupture entre deux amoureux; mais il faut le vivre subjectivement pour que la construction rationaliste s’y harmonise.

Je ne réalise pas un film sur un acteur, ni même sur la personne qu’il représente, mais sur une idée ou une émotion. Pour moi, il est essentiel qu’un film aujourd’hui doit être sincère et vrai, une confession en quelque sorte, l’image de la vie vue de ses propres yeux, une partie de la conscience de l’homme moderne.

Il n’y pas de mensonge dans l’art. L’art ne connait que la vérité. Nous ne sommes pas des juges, ni les prophètes ni des propagandistes.

… L’évolution logique de l’art cinématographique et le marché du film incitent à faire des films à la fois artistiques et commerciaux, ce qui est, je vous l’assure, un travail extrêmement difficile. Je pense qu’il est à présent fondamental, dans le cadre de la cinématographie mondiale, de séparer l’exhibitionnisme dilettant de l’aventure poétique réelle. Lorsque nous aurons réussi à filtrer ces choses, nous obtiendrons une cinématographie d’une valeur artistique bien supérieure, et le public se fera plus important.

Les Jours

1962 Aleksandar Petrovic prepare le tournage du film 

L’insinuation d’ Eclipse

«Mes films Elle et lui et Les jours ont été montrés l’an dernier au cours de ma rétrospective à La Rochelle (1986). Lors d’une conférence de presse très animée, Marcel Martin m’a demandé si ces deux films avaient été tournés sous l’influence de l’école cinématographique tchèque… et si j’avais vu des films tchèques avant de tourner mes films, c’est-à-dire des films de Forman, Passek etc… Je lui ai répondu que je n’aurais pas eu l’occasion de voir ces films tchèques avant le tournage de mes films car les films tchèques en question n’avaient pas encore été réalisés à ce moment-là. Ces cinéastes tchèques auraient pu, éventuellement voir mes films, mais moi, cela m’était impossible de voir les leurs. A présent, je ne veux pas aborder la question s’ils ont ou n’ont pas vu nos films. Mais il est certain que je ne pouvais pas avoir vu leurs films en 1961 (l’année du tournage du film Elle et lui) puisqu’ils ont commencé à tourner en 1963. Cela ressemble au cas Antonioni et sur l’insinuation que Elle et lui est inspiré de L’éclipse. Ce film aussi a été tourné plus tard (1962)… Il faut se rappeler que le scénario de Elle et lui a été écrit en 1959.» A.P.

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